Bonjour
Je suis Peter Mittig - chargé des contacts internationaux et de la coordination de la première association égyptienne protectrice des animaux, appelée
Etant un ancien résident du Caire, je ne peux qu’admirer les rôles très nobles, d’Amina Abaza, en tant que fondatrice et présidente de
10 € permettent de nourrir un chat et 15 €, un chien, pendant un mois, 30 € sauvent la vie d'un âne ou permettent de payer la stérilisation de deux chats ou de deux chiens. Avec 50 €, on paie les dépenses d'une journée complète d’un vétérinaire et ses déplacements dans le pays quand on a besoin de lui : par exemple la guérison et le traitement d'un chien qui a été torturé. Une partie importante du travail de
Actuellement
Merci d’avance pour votre assistance.
LE DROIT DES ANIMAUX EN EGYPTE
L'Abolitionniste a eu un entretien avec Mona Khalil, de la Société pour la Protection des Animaux en Egypte (
C’est pourquoi
L’Abolitionniste : Nous voulons tout savoir au sujet de la Société Protectrice des Animaux en Egypte (
Mona Khalil : la Société Protectrice des Animaux en Egypte (
L’Abolitionniste : quels problèmes spécifiques
Mona Khalil : Cela fait maintenant de nombreuses années que nous avons un sérieux problème avec les chiens égarés et sans foyer dans les rues en Egypte. Le Gouvernement traite ce problème de deux manières : il y a l’Autorité Vétérinaire d’Egypte qui a utilisé l'empoisonnement pour contrôler la population de chiens et chats égarés ; et nous avons aussi le Ministère de l’Intérieur qui a crée un département chargé des mises à mort par balles. Le poison utilisé est de la strychnine, qui est normalement interdit, mais malgré tout importé d'Inde. Cela devient très dur pour nous à
L’Abolitionniste : Comment
Mona Khalil : Cela fait maintenant de nombreuses années que nous militons contre ces politiques. Nous avons fait plusieurs demandes d’aide à des organisations internationales, parce que nous n’avons pas les moyens d’avoir un programme de stérilisation sur place. Nous avons aussi besoin de formations pour les vétérinaires qui travaillent avec nous. La plupart des vétérinaires sont issus de la Faculté de Médecine Vétérinaire, et ne sont pas vraiment familiarisés avec cette technique.
Nous avons essayé de convaincre le gouvernement qu’à long terme, l'empoisonnement et la mise à mort des animaux égarés ne sont pas une solution au problème. Nous devons appliquer le programme de stérilisation qui sera la solution à long terme, mais jusqu'à présent nos efforts ne les ont pas encore convaincus que c'est la meilleure manière de procéder.
L’Abolitionniste :
Mona Khalil : la clinique mobile ne sert que pour les ânes. Nous n'en avons pas encore pour les chiens. Nous avons reçu une donation de certains de nos amis aux États-Unis et en Allemagne, mais c'a été dirigé vers les ânes. La clinique mobile est destinée aux ânes qui ont subi un dur labeur, la torture et toutes sortes de blessures. Cela concerne les régions à forte démographie, où il y a des ânes qui tirent des chariots et des voitures.
L’Abolitionniste :
Mona Khalil : Oui, nous avons un vrai refuge où nous logeons des chiens et des chats. Certains des ânes que nous avons pris ou dû acheter à leurs propriétaires, ne sont pas censés retourner travailler à nouveau. Amina a consacré une partie de sa propre ferme, pour en faire un havre pour ânes, et en ce moment, 21 ânes y sont logés. Le problème avec notre abri, c’est que le terrain que nous utilisons en ce moment est loué. Si dans moins de 3 ans
L’Abolitionniste : Quelle est la situation avec les chats de l'Egypte ? Les Égyptiens ont-ils généralement des chats et des chiens comme animaux de compagnie ?
Mona Khalil : Oui nous avons sans aucun doute des Égyptiens qui possèdent des chiens et des chats mais vous constaterez que ces animaux ont une valeur marchande. Vous trouverez les gens de la très haute société qui aiment vraiment des animaux, et ils possèdent donc des chiens et des chats ; mais d’autres ont des animaux comme signe d’appartenance à une classe sociale aisée. Pour les gens qui sont riches, qui possèdent des maisons de campagne et des propriétés, cela fait partie de l’image sociale d’avoir un chien dehors dans leur jardin. A l’opposé, vous trouverez les très pauvres gens vivant sur la périphérie de Caire et des grandes villes, qui ont l’habitude de laisser un chien abandonné errer à proximité de leur maison et ils le nourrissent de temps à autre comme s’il était le leur.
Beaucoup d'étrangers croient que la position de chats en Egypte est liée au fait que nous avons une Déesse chatte, Bastet, et que, de ce fait, les Égyptiens aiment les chats. Ce n'est pourtant pas vrai.
L’Abolitionniste : que dit le Coran sur les enseignements du Prophète concernant les animaux ?
Mona Khalil : Nous avons deux sources importantes d’enseignements. D'abord il y a le Coran, et ensuite il y a les Enseignements Prophétiques qui sont une source de réflexion pour les Musulmans. Tous les deux déclarent très clairement que toutes les créatures – les humains, les animaux et les végétaux – doivent être traitées avec la plus grande clémence. Vous ne devez pas leur faire mal ou les détester. Pour un Musulman il y a aussi certaines règles strictes pour abattre – c’est ce qu’on appelle « Halal » –.
L’Abolitionniste : je sais que
Mona Khalil : Oui, nous avons de sérieuses inquiétudes à ce sujet.
L’Abolitionniste : les reportages que nous avons vus des abattoirs montrent qu’ils ne sont certainement pas « halal ».
Mona Khalil : c'est vrai.
L’Abolitionniste : Quelle est la différence entre halal et kascher ?
Mona Khalil : Pour les Musulmans il n’est pas nécessaire qu’une personnalité religieuse fasse l’abattage elle-même. Il est en revanche nécessaire de savoir comment abattre un animal conformément aux préceptes religieux. L'animal ne doit pas voir un autre animal être abattu. L'animal ne doit pas être tiré, frappé ou blessé avant l'abattage. L'animal doit être bien nourri et doit avoir bu suffisamment avec d’être abattu. L'animal ne doit pas voir le couteau, ne doit pas voir ou sentir le sang ou entendre l’affûtage d’un couteau. L'abattage lui-même doit être une coupe droite directe, très rapide et une coupe seulement ; la personne accomplissant l'abattage doit être vraiment entraînée pour cela. Nos religieux exigent que la personne qui abat attende le temps que l'animal soit complètement mort, avant de commencer à le dépecer. La personne prenant la vie de l'animal doit aussi prononcer le Nom de Dieu au-dessus de l'animal au moment de la mort. Dans l'Islam on interdit de chasser pour le plaisir. Il est interdit pour tirer sur les oiseaux, les oies ou les canards ou de tuer n'importe quel animal juste pour le plaisir, comme un sport.
L’Abolitionniste : l'Egypte a-t-elle des cirques ?
Mona Khalil : Oui nous avons cela.
L’Abolitionniste : est-ce que
Mona Khalil : Oui nous en avons fait et c'est horrible.
L’Abolitionniste : quels genres d'animaux sont ainsi piégés dans les cirques égyptiens, Mona ?
Mona Khalil : les animaux que vous trouverez dans un cirque égyptien sont principalement des lions, des éléphants, des tigres, des chiens, des singes et des ânes.
L’Abolitionniste : Est-ce qu’on proteste beaucoup à l'extérieur des cirques en Egypte ?
Mona Khalil : Cela n’est pas encore un domaine où nous avons investi notre temps limité et nos ressources. Nous avons pris des contacts avec les propriétaires de cirque pour essayer de faire en sorte que les conditions des animaux dans le cirque commencent par s’améliorer. L'idée de refuser un cirque en manifestant contre lui est totalement inconnue dans notre société. Nous avons essayé de travailler avec les gens du cirque mais malheureusement ils ne veulent pas du tout coopérer. En plus de cela nous avons appris que les propriétaires de cirque produisent aussi des animaux et qu’ils vendent ensuite cette race, et donc le cycle continue.
L’Abolitionniste : Comment est financé
Mona Khalil : 75 % de tout le financement de
L’Abolitionniste : Combien de bénévoles
Mona Khalil : Nous n'en avons pas un grand nombre, mais chacun des bénévoles est très impliqué dans ce qu’il doit faire. Il doit l’être sinon il ne pourrait pas travailler. Nous avons environ 50 membres à l'intérieur et à l'extérieur de l'Egypte. À présent nous nous concentrons sur l’adoption des animaux dans des familles d’accueil, ainsi que l’appel à des bailleurs de fonds. Nous écrivons aussi des courriers et nous occupons du site internet. Tous les membres ici en Egypte sont directement impliqués dans le bon fonctionnement du refuge. Nous avons des tableaux de service et nous sommes tous impliqués dans les promenades des animaux, l'aide apportée aux vétérinaires à l'intérieur de la clinique ou lors des sorties avec eux dans la clinique mobile. Quelquefois les volontaires sont même impliqués dans l'éducation indirecte. Quand les gens arrivent à la clinique nous leur expliquons ce qui est juste et comment ces animaux devraient être traités, que ce soit un chien, un chat, un âne, un cheval, une chèvre ou un mouton!
L’Abolitionniste : Avez-vous quelque chose à ajouter ?
Mona Khalil : Oui. J'aime dire aux gens qui vous lisent que les quelques sociétés pour les animaux en Egypte vivent sur leurs propres fonds. Nous n'avons aucun appui, nous n'avons aucune aide. Nous sommes nouveaux malgré le fait que nous existons depuis 2001. Nous voulons faire plus mais nous avons besoin de l'aide d'organisations internationales et de gens disponibles et intéressés pour nous soutenir financièrement dans nos efforts.
L’Abolitionniste : avez-vous remarqué qu'il y a eu une action de la part des étrangers vivant en Egypte qui ont des animaux ?
Mona Khalil : les Étrangers qui ont leurs propres animaux et vivent au Caire viennent et nous rendent visite à notre refuge. Ils viennent chercher une assistance médicale ou parfois ils viennent même pour adopter un animal. Beaucoup d’entre eux essaient de nous apporter de l’aide. Il y en a cependant très peu qui sont enclins à travailler pour des animaux une fois qu'ils retournent à la maison, dans leur propre pays, comme nos amis aux EU, en Allemagne et l’organisation « Animals Australia ».
Alors nous sommes présentés à Butch, le chien handicapé de la Société Protectrice des Animaux en Egypte. Lisez son histoire. Nous sommes à la recherche de ces fauteuils roulants pour chiens, très à la mode ; nous pouvons donc envoyer notre soutien à
BUTCH A BESOIN D’UN FAUTEUIL ROULANT, par Mona Khalil,
Il y a un mois, une dame est venue à notre abri avec un chien qui semble être un croisement entre un Mastif et un Rotweiller ou un labrador, nous n’en sommes pas vraiment sûrs. De toute façon, elle a dit qu'il s’est coincé entre les portes en fer en essayant de la suivre à l’extérieur ; il était évident qu'il ne pouvait pas utiliser son arrière-train, nous avons fait un rayon x à la faculté car nous n’en possédons pas dans notre clinique, et le vétérinaire a dit qu’il n'y avait rien à faire, et quand j'ai demandé s’il avait la moelle épinière brisée ou autre chose, il a dit que les nerfs n’ont pas été affectés. J'ai donc dit que nous pouvons chercher une alternative, mais il ne nous a pas même donné l'occasion d’en discuter. Comme
Dieu Merci, un de nos jeunes ouvriers qui aime les animaux s'occupe vraiment de lui, il m'a entendu parler à notre vétérinaire au sujet des solutions pour trouver une chaise roulante pour Butch. 3 jours plus tard je suis allé à l'abri et j’ai été stupéfaite de trouver un BUTCH très heureux de MARCHER, bien que ce soit très primitif mais Mohamed a réussi à lui donner quelque chose qui le rend vraiment heureux, et Mohamed m'avait simplement entendu parler d'une chaise roulante, et il l'a faite de sa pensée très naïve. L’histoire de Butch se raconte en de nombreux lieux d’ici, mais ces animaux perdent facilement leur vie pour rien, nous avons vraiment besoin d'un fonds pour des animaux handicapés, nous devons être capables de sauver des vies et nous avons besoin d'organisations spécialisées dans les animaux handicapés pour apporter une aide avait à de petites associations comme nous, nous avons la passion et le souci de soigner, mais avons besoin d’aide.
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